Cross-up




1er jour

Commencer par le chant des cigales. Puis le bruit des moteurs qui démarrent. Une vingtaine de pilotes plus ou moins confirmés sont ici en stage motocross pour la semaine. Divisés en deux groupes, selon le niveau. Mon fils de 11 ans, Vincent, est parmi eux.

La passion du motocross a quelque chose d’incompréhensible. Plus que tout autre sport celui-ci accumule les mauvais points. Coûteux, dangereux et polluant – ça devrait déjà suffire à se dire : c’est une activité de crétin.

Pourquoi suis-je ici, au bord de cette piste, assis sur un pneu abandonné, à regarder des motos passer dans un nuage de poussière ?

Quand j’avais l’âge que mon fils a maintenant, ma chambre était couverte de posters de motocross. Mes héros s’appelaient alors Ricky Johnson et Jean-Michel Bayle. Chaque mois je recevais mon magazine « Moto Verte ». Mon père m’avait abonné, pour mon anniversaire je crois.

C’est bientôt la pause. Ils ont besoin de boire. La sueur leur coule dans le dos et sous les casques. À l’ombre de deux oliviers leurs sacs à dos les attendent.

De nombreux papillons volent tout autour. Il y en a que je n’avais jamais vus. Qu’ils sont beaux ! Deux d’entre eux sont posés sur moi en ce moment. L’un sur cette main qui écrit, l’autre plus grand sur mon pied au soleil.

La voix du moniteur me parvient à peine. Je comprends certains mots. Je sais qu’ils travaillent le virage relevé en haut du circuit. La position du corps en entrée de courbe, à l’intérieur, ou en sortie, n’est pas du tout la même. Rien que pour acquérir cette technique il faut tellement d’heures et d’erreurs. Une sorte d’infinie répétition.

Le moniteur les arrête. Le chant des cigales revient à mes oreilles. Eux écoutent d’énièmes explications et conseils.

La vitesse vient toute seule, une fois la technique intégrée. Mais pour l’intégrer cette technique, c’est très lent.

Bruit des moteurs 4 temps – plus lourd, plus sourd, étouffé.
Bruit des moteurs 2 temps – cru, criant, pure puissance.

L’odeur laissée par le passage d’un moteur 2 temps me laisse rêveur. Comme le souvenir d’un rêve d’enfant.

À force de passages, chacun gagne peu à peu en vitesse. On sent les tempéraments à la façon d’utiliser la poignée des gaz. Le nerveux, le timide, l’énervé, le prétentieux, le constant, celui qui cache son jeu, celui qui essaie de s’en rappeler, l’ambitieux, le mesuré, le joueur, l’impatient ou le prudent. Tous, encore et encore, tournent en boucle.


2ème jour

Autre terrain, plus loin dans le maquis ardéchois. Ciel couvert. Orage annoncé en fin de journée. Un groupe de parents suisses blablatent juste à coté. Au loin les voix des deux moniteurs. Les fleurs sauvages alentour sont magnifiques, plus lumineuses que tout le reste.

Retour du bruit des moteurs. Je les préfère au bruit des blablas.

Passer une table. De l’appel du saut à la descente de la réception, et survoler la partie plane entre les deux. Si on ne met pas assez de gaz on se prend un court – ça secoue et fatigue plus, voire déséquilibre et provoque la chute. Satisfaction et confort du bon dosage. Joie de la conquête.

« Arrivé au point de corde de l’inter il perd l’avant ». Quelqu’un raconte.

Crevaison dans le groupe deux. Le mécano arrive. Ici on le surnomme Snif.

La terre ici est ocre rouge. Légèrement caillouteuse, assez tassée et dure, elle est abrasive pour les pneus. Gomme dure fortement recommandée. C’était d’ailleurs inscrit dans le « matériel à prévoir ».

Snif est reparti. Pneu réparé. La pilote peut enfourcher sa moto et rejoindre son groupe.

Ils passent un par un, laissant suffisamment d’écart entre eux pour permettre au prof de bien voir comment ils réalisent l’exercice. Environ huit secondes entre chaque. Ils sont dix ; donc environ toutes les une minute vingt ils sautent cette même table. Comme ça pendant une demi-journée – avec des pauses bien sûr. Comment la lassitude ne les gagne-t-elle pas ?

L’entretien de la moto est un travail sans fin. Il faut prévenir les problèmes avant qu’ils arrivent et remédier à ceux qui sont quand même arrivés.

Encore un papillon magnifique. Il vole avec la tête vers le bas. Les ailes s’agitent comme des flammèches.

Les grillons chantent. Les pilotes discutent, et attendent de rouler.

Tout est ici question de ligne et de position. L’importance du regard : les yeux doivent toujours avoir une longueur d’avance.

Le pilote développe des réflexes. Les bons réflexes sont ses garde-fous. Quand la fatigue devient trop forte le risque est de perdre les réflexes. Ainsi surviennent les chutes de fin de journée.

Vincent passe le « camel en monté ». C’est beau à voir à mes yeux.

Souvent il veut que je regarde. Il cherche mon assentiment – celui du père. Pendant encore combien de temps ?

Je ne me lasse pas de le regarder. Etrange vie par procuration. Ou est-ce autre chose ?

Le monde du motocross – comme d’autres – a son propre langage. Qui en écrira le lexique ? Ou mieux, le dictionnaire amoureux ?

« Se prendre une raquette » : une des roues de la moto dérape et vient buter sur un appui, une ornière par exemple, ce qui a pour effet de faire basculer le poids de la moto de l’autre coté – tel une faute de carre en ski – et c’est la chute, souvent violente.
Récemment Kaïs c’est brisé l’humérus en se prenant une raquette.

Ce qui fait peur n’est souvent pas le plus dangereux. Il faut apprendre à sauter les barrières psychologiques aussi.

Le vent souffle plus fort. Il soulève la poussière.
Montera-t-elle au ciel pour devenir grêle ?

Vincent vient de passer tout près de la chute. Un coup de gaz trop fort sur l’appel et la moto cabre en l’air. Heureusement il se rattrape. Puis fait deux tours calmes et reprend là où il en était.

Le courage des pilotes me fait frémir, m’attendrit.

Fini la journée. Soulagement du père que je suis.

J’entends : « il n’y a pas de pilote qui roule bien si il n’y a pas de plaisir ». Souvent on dirait que les moniteurs parlent de la vie.


3ème jour

L’orage est bien venu hier avec la nuit. Et le soleil avec le nouveau jour. Ce matin la terre ocre colle comme de la glaise de potier. Les motos se chargent de boue. Elles deviennent lourdes et plus dures à manier. Lors de la pause il est nécessaire de les décrotter au maximum, surtout sous les gardes boues. Un outil spécial en plastique, semblable à un grattoir pour le givre sur les pare-brises des voitures, mais avec un manche plus long, est vendu dans les magasins ou sites spécialisés. C’est un de ces nombreux gadgets qui facilitent le travail – l’imagination humaine semble sans limites en ce domaine.

La boue est injuste. Moins on roule fort et plus on s’alourdit. Car c’est la vitesse et surtout les secousses qui font tomber la terre collée. Lors d’un bon saut, on peut perdre quelques kilos ! Mais sauter quand le sol est meuble et glissant n’est pas donné à tout le monde. Et donc, comme souvent, c’est plus facile pour ceux qui ont déjà des facilités, et plus galère pour ceux qui galèrent.

La motocross sous la pluie, c’est « Holiday on Ice » en marron.

Ma mère avait offert en cadeau à mon père des carnets vierges qu’elle avait commandés à son éditeur coréen. Sur la couverture est reproduit un dessin de papa de fleurs de magnolia. Sur la tranche est inscrit : « Magnolia notebook ». C’est dans l’un de ces carnets que j’écris ces notes. Pendant la pause, je le laisse posé sur une pierre et des sauterelles se promènent sur les fleurs de magnolia.

Le soleil, avec l’aide du vent, sèche vite la terre. Bientôt la texture du terrain sera juste parfaite – avant le retour de la poussière.

Vincent est le seul en 65 cm³– la plus petite cylindrée en motocross. Le voyant rouler, le groupe de Suisses d’hier disait : « regarde le petit, il est trop chou! ».

La boue ne crépît pas que les motos, les bonhommes et leurs casques sont aussi progressivement recouverts. Les lunettes de protection deviennent opaques. C’est pour éviter cela qu’il existe des « tear-off », de fine couche de plastique transparent qu’on fixe sur les lunettes et qu’on retire d’un geste à chaque fois que la vision est trop obstruée. Les pilotes lors des courses arrachent leur tear-off pendant le seul moment où ils ont une main disponible : quand ils sont en l’air.

Lorsqu’un élève pilote n’obéit pas à une consigne d’un moniteur, il doit descendre de sa moto et faire une série de pompes. Il semblerait que cela soit une coutume répandue dans les moto clubs. Mais bien que cela participe de la discipline demandée, il y a toujours une bonne part d’humour à cette « punition ». Dans notre club à Genève on fait aussi des pompes quand on arrive avec des bottes de moto sales !

Vincent m’a dit que les pros avaient jusqu’à vingt trois couches de « tear-off » avant un départ.

La structure qui organise ces stages ici en Ardèche propose aussi des voyages aux USA pour rouler sur des circuits mythiques. Les Etats Unis d’Amérique font souvent rêver les pilotes. C’est vrai que la popularité de ce sport outre-Atlantique est incomparable avec le peu d’intérêt qu’il suscite en Europe. Les meilleurs riders aux US sont vénérés comme des stars – telles celles du rock ou du football. Certaines courses déplacent des foules immenses.
À Redbud dans le Michigan, la dernière course du championnat MX Outdoor a provoqué des bouchons de dizaines de kilomètres. Sur place la tradition veut que les spectateurs crient « Redbud » à chaque fois que quelqu’un montre un panneau marqué « Redbud ». Et c’est des foules entières qui hurlent… Sorte de folie collective, hystérie de masse pour les gladiateurs modernes.

Cet après-midi c’est relâche et mécanique. Pour nous, entretien de l’amortisseur et changement de guidon. Vidange de la boite aussi si possible. Le caractère maniaque est quasiment une constante lorsqu’il s’agit de mécanique en motocross. Ce sport est suffisamment dangereux en lui-même pour ne pas encore laisser des aléas mécaniques venir rajouter des risques de chutes et de blessures. Mais il y a aussi là une part de frime et de paraître. De plaisir aussi.

Presque toutes les motos sont parées d’un kit déco. Il s’agit d’autocollants spéciaux recouvrant toutes les parties en plastique et bien souvent d’une housse pour la selle. Chacun personnalise ainsi sa machine selon son gout. Celle de Vincent est orange et noire. Un logo dessiné spécialement par sa sœur est reproduit à plusieurs endroits. Il s’agit d’un sigle, fait des lettres superposées de son prénom, d’où sort une flèche - symbole de mouvement et de vitesse. Et son numéro, sur la plaque frontale et les deux latérales, est le vingt.

La citation de Simone Weil que j’aime tant : « ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin » semble très bien s’appliquer au motocross. Mais je ne pense pas que Simone ait envisagé cela.

Ici la beauté est inséparable du risque. Ce qui est le plus beau est ce qui avait le moins de chance d’exister. Sur le fil du rasoir se tient le miracle.


4ème jour

Vincent avait de l’appréhension hier soir. Peur du lendemain dans la nuit qui entoure. Je connais.

Hier changement de guidon. Apparemment la position que donnait l’ancien n’était pas adaptée au petit pilote. L’angle, l’inclinaison, la longueur, le positionnement exact des commandes, tout se règle à la fois à tâtons et avec une grande précision. Pas si facile de faire prolonger son corps par une machine.

Le doute fait partie de l’engagement. Rien à voir avec la motivation. C’est une question d’ouverture.

L’un des groupes va travailler les woops, série de vagues resserrées et relativement profondes. Ici il y a une douzaine de ces bosses qui se succèdent. On peut soit les sauter deux par deux, ou par trois, dépendant le niveau du pilote et l’écart entre les woops. Plus difficile, mais plus efficace encore, on peut les dribbler, c’est à dire ne pas descendre dans le creux des vagues mais sauter de crêtes en crêtes.

« Quand on est en l’air en motocross il faut juste profiter du moment ». Parole du moniteur William.

Nettoyer la moto est une tache récurrente et à double tranchant. Il faut la laver pour l’entretenir. Mécanique et saleté ne font pas bon ménage. Et puisque l’entretien est à faire très régulièrement il faut laver la moto sans arrêt. Et bien sûr il y a toujours une satisfaction à avoir une moto propre et brillante. Le hic c’est que le karscher à tendance à faire pénétrer l’eau à l’intérieur de la machine. Idéalement il faudrait démonter une bonne partie de la moto après chaque lavage – surtout les axes pour les sécher et les graisser. Mais donc à moins de pousser la maniaquerie jusqu’à l’obsession maladive, nettoyer la moto est un acte nécessaire et satisfaisant mais qui ne va pas sans une certaine culpabilité.

Le motocross est très souvent à double face. La médaille et son revers.

Début d’après midi. Travail d’un « double en montée ». Il s’agit de décoller sur l’appel de la première bute et d’atterrir dans la descente de la deuxième (entre les deux, une vingtaine de mètres). Si on ne met pas assez de gaz, on atterrit, ou plutôt on s’écrase, dans la montée et ça peut être violent. On risque le rebond et de se faire éjecter. Seule parade, rester droit, gainer et amortir. Avant de goûter au confort de la douce réception il faut beaucoup de fois goûter la raideur de la demi-mesure.

Les cessions sont entrecoupées de moments où les moniteurs donnent leurs conseils, collectifs et individuels. Les deux moniteurs s’arrangent pour faire ces pauses en même temps. Quand ils ont fini, ils se font signe et c’est le départ. Tous les stagiaires kickent en même temps : on dirait une seule grosse machine qui démarre au quart de tour.

Les virages offrent souvent la possibilité de prendre une ligne extérieure et une ligne intérieure. L’extérieure permet de passer plus vite car le virage est moins serré. Par contre il y a plus de distance à parcourir. Choix cornélien !

« Quand on passe le triple et on enchaine le « camel », c’est que du bonheur. » dit Laurent, l’autre moniteur..

Dernière demi-heure de « roulage ». Toujours une légère appréhension qui monte chez moi. Peur de la chute due à la fatigue. Surtout que Vincent est tout près de passer le double. Ce serait bien qu’il le passe – la motivation a besoin de satisfaction. Juste un peu plus de gaz à l’appel et…

Je ne suis pas de ces papas qui poussent leur gamin. Je l’accompagne. Parfois, mais rarement, je le freine. Quand je vois qu’il peut mais n’ose pas je lui suggère de tenter car il ne prend pas plus de risques. Je suis heureux qu’il soit plutôt mesuré que casse-cou. On est là pour le plaisir, pas la performance. Reste qu’on partage la joie de chaque nouveau succès.

Sur le bord des terrains on me demande souvent si ça ne me tente pas de faire aussi. Je réponds que non, c’est trop de temps, d’argent et de risque. Ce que je suis prêt à faire pour mon fils je ne suis pas prêt à le faire pour moi. Et aussi son plaisir m’en donne plus que si c’était le mien propre.

Ce soir, il me fait des câlins et m’en demande. C’est encore un enfant. Sa tendresse me touche. Son courage m’impressionne et m’attendrit. Son cœur me fait monter les larmes.


5ème jour– dernier jour

Entrainement aux départs – exercice à part entière. Préparer sa trace pour gagner en motricité. Ramener un peu de terre vers la grille pour faire une petite rampe pour passer l’obstacle plus facilement. Un départ est fait d’une succession de petits détails qui font la différence. Pour une poignée de seconde.

Trois essais de départ. Ils ne sont que quatre dans le groupe de Vincent. Deux filles et un autre jeune garçon, tous trois en 85 cm³. Vincent est sorti en premier deux fois sur trois. Bien! Il a toute ses chances pour la petite course de cet après midi. J’aimerais bien qu’il soit content de sa performance. Mais surtout qu’il ne se fasse pas mal. Ambivalence des sentiments et désirs.

Le moniteur parle d’hygiène de vie. Les conditions pour être en sécurité. Premièrement, le sommeil. Avoir assez d’heures réparatrices. On ne roule pas fatigué. Deuxièmement un minimum de sport. Course à pied, vélo, gainage. Alimentation aussi. Le plus équilibré possible (fast-food pas recommandé). Gestion du temps : si on passe beaucoup d’heures à faire de la console ou sur son téléphone portable, c’est du temps qu’on ne passe pas à faire autre chose. Une question de priorité se pose donc. Et il faut trouver le bon dosage. Etre vigilant sur les quantités. Importance de la politesse, de la bienveillance, du respect, aussi.

« Ne jamais oublier la chance que l’on a de faire ce sport. »

Essai de dépassement en virage. Ce qu’on appelle un « bloc-pass ». Le pilote qui prend la trace intérieure vient couper la trajectoire de celui qui a pris l’extérieur. Technique classique, assez imparable, parfois dangereuse si mal réalisée. Si l’orgueil passe avant la raison et qu’on ne supporte pas d’être doublé, on va forcer le passage et risquer la chute de l’adversaire, de soi-même ou des deux. Il n’est pas question de se faire des cadeaux, mais d’utiliser son intelligence et pas seulement sa force.

Dépassement en virage contré : le pilote qui s’est fait « bloc-passer » recoupe la trajectoire, passe à ras la roue arrière de l’attaquant et reprend l’avantage sur lui en sortie de virage.

Dernière heure du stage. Avant la petite course la pression monte. Les pilotes et leurs engins attendent à l’ombre. Explication de la procédure. Démarrage des moteurs. Tours de reconnaissance avant le départ pour le premier groupe. Je regarde autour et me demande où sont tous les papillons que j’ai vus les premiers jours?

Groupe 1 : Malik gagne. Vincent est content pour lui (il est dans le même club et c’est son héros). Belle course avec bataille intense pour la première place. Beau à voir!

Groupe 2 Benjamin gagne devant Dany. Belle bataille aussi. Toujours pas de chute et tant mieux!

Départ de Vincent. Aie aie. Excitation. Appréhension…

Groupe 3: Vincent a gagné! J’ai envie de pleurer ! Il a trop bien roulé. Il a mis la pression à la fille qui était première et elle a fini par faire une faute. Il a passé et ensuite géré pour le reste de la course tranquille. Propre. Il doit être aux anges! Mais reste la deuxième manche…

Groupe 1 : Malik deuxième derrière Gautier. Il a perdu la première place à cause d’un accrochage avec Jan. Sur les deux manches il reste 1er au classement général. Belle course à rebondissement.

Groupe 2 : tout va trop vite, je n’ai pas le temps de noter.

Groupe 3 : Vincent gagne encore! Joie! Mon cœur bat à cent à l’heure et je tremble. Quelle belle façon de finir le stage.

À la remise des prix tout le monde a le sourire. Les pilotes sont tous félicités. Les moniteurs sont contents - pas de gros accidents et chacun a bien progressé. Ils sont bien remerciés. Poignées de mains et regards complices. Un billet dans la main de Snif pour ses promptes réparations. On se dit tous qu’on reviendra l’année prochaine.



Larnas, Ardèche. Juillet 2021